C’est à Uruk en Basse-Mésopotamie, dans l’ancien pays de Sumer, une zone située entre les rives du Tigre et de l’Euphrate (proche de l’actuel Irak), que seraient apparues les premières traces d’écritures aux alentours de 3200 av. J.-C. Cette écriture aurait été inventée par un groupe d’administrateurs au service du sanctuaire principal de la ville. À l’époque, dans cette région, les échanges commerciaux sont prospères et les responsables cherchent un moyen pour faciliter le décompte et l’enregistrement des transactions commerciales. L’écriture est alors uniquement utilisée comme un outil de gestion et de comptabilité.
Le travail des scribes évolue
À l’époque, il ne s’agit pas vraiment d’une écriture, mais d’un millier de pictogrammes basés sur la représentation d’objets, de lieux ou de concepts de l’environnement local. Les scribes écrivent alors en colonnes, de haut en bas et de droite à gauche sur des tablettes d’argile humide qu’ils tiennent dans leur main. Très vite, ils doivent utiliser des tablettes plus grandes qu’ils font reposer sur leur avant-bras. C’est ce qui les aurait amenés à passer à une écriture horizontale et de gauche à droite.
Vers l’écriture cunéiforme
L’écriture va alors évoluer et les Sumériens vont développer l’écriture cunéiforme, dont la spécificité est d’être en forme de coins ou de clous. Elle était alors réalisée à l’aide d’une pointe taillée en biseau sur des tablettes d’argile humide et consiste en la combinaison de coins imbriqués les uns dans les autres pour former des signes. Extrêmement complexe, elle a continué à évoluer au fil des siècles et est employée par d’autres peuples dans une quinzaine de langues différentes.
D’autres traces d’écritures
En parallèle, à la même période, les Égyptiens inventent leur propre système d’écriture avec les hiéroglyphes, qu’ils tracent sur des rouleaux de papyrus ou de cuir. Seuls ou en combinaison, ces signes peuvent représenter une chose ou simplement exprimer un son. Pour déterminer le sens de lecture, il faut se fier à l’orientation des figures, qui sont traditionnellement tournées vers le début du texte. Il faudra attendre 1822 et Champollion pour que puissent être déchiffrés pour la première fois les hiéroglyphes.
En Crète et en Grèce, on observe également les premières traces d’écriture au second millénaire av. J.-C., alors qu’en Chine les premiers idéogrammes apparaissent aux alentours de 1100 av. J.-C..
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